Enfin libre [David]

Et voilà, Laurenn venait de rompre. Et il semblerait que Nick après avoir pas mal crier s'était finalement raisonné et l'avait laisser partir tranquillement sans trop la retenir. Malgré le soulagement qui s'opérait en elle, elle se sentait légèrement triste. Elle avait espéré qu'après tout ce qu'ils avaient vécu, ils auraient essayé de la retenir d'une manière plus convaincante. Peut-être même qu'il aurait dû pleurer, tapper du pied, lui dire qu'il l'aimait, que sans elle il n'était rien. Toutes ces débilités quoi. Mais non il lui avait seulement souhaité d'être heureuse avec son nouveau petit ami.

Justement ! Etant enfin arrivé près de chez elle, elle se gara et reprit ses esprits. Elle ne l'aimait plus assez, était attirée par un autre et était heureuse de voir qu'il la laissait partir sans complication. C'était tout ce qui importait. Et déjà un sourire apparut sur son visage. Elle allait pouvoir se comporter avec David comme bon lui semblait. Et surtout elle allait enfin pouvoir l'embrasser. Après ces deux mois où elle n'avait fait que rêver de lui, les rêves deviendraient réalité.

Portable à la main, elle entra chez elle et jettant ses clés et son sac sur la console, elle tâcha d'envoyer un message à son nouveau petit amour. "Coucou, c'est Laurenn. Voilà c'est fait ! Je suis libre ou presque. Presque puisque je suis tout à toi. Si tu peux rejoins-moi chez moi. La maison au volet violet dans le secteur pavillonnaire. Je suis impatiente de te voir ... Bisous." Un peu soft comme message, certe mais il aurait droit à plus en la rejoignant.
Contente d'elle, elle arrangea rapidement la maison. Puis après s'être changé une dizaine de fois - pour finir par opter pour un jean et un tee-shirt simple - et attacher ses cheveux en queue de cheval, elle attrapa son appareil et se rendit dans sa chambre noire.

Au café elle avait pris une photo de David, il était temps de la développer avec tout son amour, comme elle le lui avait promis. Et de vérifier également s'il était photogénique. Elle n'en doutait pas mais rien de tel qu'une photo pour le lui démontrer. Après avoir sorti la pellicule de l'appareil, elle se chargea de faire apparaitre le beau sourire de David dans les règles de l'art tout en guettant les bruits qui pourraient annoncer son arrivée.

*David se trouvait à l'école, il discutait avec son meilleur ami Julian, lorsque son portable vibra. C'était un message de Laurenn. Il tenta de garder un visage impassible en lisant le message. Puis, trouvant une excuse bidon, il quitta son ami et se dirigea à son studio. Il devait déposer ses affaires de cour et trouver quelque chose de plus approprié à se mettre pour aller voir sa dulcinée. Il entra donc, déposa tout à la va-vite, et fila dans sa chambre comme une tornade. Après quelques minutes d'essayage, David se décida enfin. Il porterait un jean et un haut noir sans manche, qui faisait ressortir ses tablettes de chocolats ^^.
Relisant le message de Laurenn, David se dirigea vers la zone pavillonnaire se trouvant à quelques pâtés de maison de chez lui. Au passage, il acheta une seule et unique rose rouge chez un fleuriste.

Après quelques minutes de marche, David aperçut la maison aux volets violets. Tentant de ne pas montrer sa joie, David grimpa les quelques marches menant au perron et sonna. Il cacha la rose derrière son dos et attendit que sa bien-aimée vienne lui ouvrir. Il était heureux qu'elle est laissée tomber Nick aussi rapidement. David ne pensait pas qu'elle aurait le courage de le faire aussi rapidement. Mais il n'allait pas s'en plaindre! Il attendait maintenant impatiemment de pouvoir entrer et découvrir l'intérieur de cette maison.*

Le visage de David apparaissait enfin sur le papier glacé lorsque la sonnette rententit. Un grand sourire apparut alors sur le visage de Laurenn. Impatiente - tout en étant attentive à ce qu'elle faisait - elle accrocha rapidement la photo sur le fil à l'aide d'une pince et sautilla jusqu'à la porte. Arrivée devant la porte, elle respira un bon coup pour qu'il ne s'aperçoive pas de l'empressement dont elle avait preuve puis ouvrit la porte. Il était là plus beau que jamais, sourire aux lèvres. Elle aurait voulu se pendre à son cou mais impossible. Encore ce risque qu'on puisse les voir. Elle se décala alors vers le côté et le laissa entrer.

"Et voilà mon petit chez moi."

Elle referma la porte derrière lui et le regarda. Et voilà surtout qu'elle faisait sa petite timide. Pathétique. Dire qu'elle avait 28 ans et donc tous les moyens de se laisser aller un peu plus. Oui, aucune raison de faire la petite fille réservée. Elle prit alors son visage d'une main et l'embrassa. Depuis le temps qu'elle attendait ça. Puis se détachant à regret de ses lèvres, elle s'aperçut qu'il cachait quelque chose derrière son dos.

"Mhm qu'est-ce que tu me caches ?!"

Tout en parlant, elle le mena vers son salon. Celui-ci était plutôt décoré de manière simple. Un canapé en cuir, deux tables basse dont une en verre et l'autre plus en longueur où était posé sa télévision et quelques tableaux colorés de Dali entre autres. Héritages de ses parents. Depuis, elle adorait ses peintres espagnols qui illuminaient son salon par leur couleurs vives. Et au centre du mur, était accroché une grande photo représentant la maison où elle avait passé la plupart de ses vacances en France. Une de ses grandes maisons que les enfants dessinaient en primaire, entouré de fleurs colorés. Et devant cette maison, elle était accroupie caressant son chat. Cette photo avait été prise par son cousin, une dizaine d'années plus tôt et elle l'adorait. Dessus elle était simplement heureuse, insouciante aussi. Tout elle !

*David vit enfin la porte s'ouvrir et Laurenn apparaître. Il se retint de la prendre dans ses bras en laissant éclater son bonheur. Il était clair qu'il valait mieux être prudent, car il devait sûrement y avoir des gens de l'école dans cette rue. David essayait aussi de ne pas montrer à quel point il était heureux, parce que Laurenn ne le montrait pas non plus. Oh! Il savait que c'était fait exprès, qu'il ne fallait surtout pas que les gens aient des doutes. Mais c'était assez marrant de la voir se retenir de lui sauter au cou et de l'embrasser.
En parlant d'embrasser... Dès que David fut entré et que la porte fut fermée, David se laissa embrasser par Laurenn. Il prolongea le baiser, passant une main sur le dos de la belle jeune femme. Malheureusement, il dû quitter ses lèvres et la suivre dans le salon. Il en avait presque oublié son présent. Arrivé dans le salon, il observa d'abord la décoration, délicate et parfaite, afin de prolonger le suspense. Puis, il se tourna vers Laurenn et lui déposa un petit baiser sur les lèvres avant de lui montrer ce qu'il cachait.*

J'espère que les rouges sont tes préférées!

*Il avait pris soin de choisir la plus belle des roses rouges de chez le fleuriste. Laurenn était tout comme une rose : fragile, délicate et si belle... Mais bien sûr, une simple rose ne pouvait égaler la jeune femme. David le savait, et il savait aussi qu'il avait une chance incroyable que Laurenn l'ait choisi. Après tout, elle aurait pu le remettre à sa place parce qu'il était étudiant et elle professeur. Mais non, elle n'avait rien dit de tout ça, Laurenn avait simplement pris les devants en lui disant clairement ce qu'elle ressentait.
Oui, Laurenn était tout comme une rose... Le caractère en plus!*

Une rose rouge. Signe de passion. Celle que lui tendait David était tout simplement magnifique. Est-ce qu'elle aimait ? C'était certain ! Et puis il avait visé juste, les roses rouges faisaient partie de ses fleurs préférées. Elle le regarda un moment dans les yeux tout en souriant. Elle se rendait enfin compte de ce qu'elle avait fait, de ce que cette relation signifiait, et elle ne le regrettait pour rien au monde. C'était le genre d'homme qui la rendrait facilement amoureuse. Le genre d'homme avec qui elle parviendrait à être heureuse. Sans doute la plus heureuse de toutes. Et Laurenn comptait bien le lui rendre comme il le fallait. Tout simplement parce que c'était le genre d'homme qui méritait d'être heureux.

"Tu vois je reste sans voix. Elle est divine. Merci."

Elle resta un moment à observer cette rose puis se rendant compte qu'elle avait encore gardé le silence pendant un bon bout de temps elle éclata de rire.

"Désolé j'étais encore perdu dans mes pensées. Mais suis-moi, je dois te montrer quelque chose."

Encore une fois Laurenn pris la main de David et le mena cette fois-ci dans sa chambre noire. Elle allait pouvoir lui montrer qu'il était bel et bien photogénique. Comme elle l'avait parié il était parfait sur cette photo. Et la photographe qu'elle était n'y était cette fois-ci pour rien. Ou quasiment pour rien. Ce n'était généralement pas son truc les portraits mais grace au model elle était parvenu à un résultat parfait. Enfin pas la peine de le lui dire au risque de le voir affublé d'énormes chevilles.

"Tu vois cette photo est parfaite. Vive Mlle Browin, meilleure photographe de la ville, n'est-ce pas ?!"

Et uii elle faisait preuve d'une modestie incommensurable. Mais et alors ?! David devinerait facilement tout ça n'était que plaisanterie.

*David fit un immense sourire en voyant le visage de Laurenn lorsqu'il lui offrit la rose. Elle ne savait que dire, signe d'émotion. Il était véritablement heureux qu'elle aime, son visage rayonnait littéralement. Lorsqu'elle lui répondit, les yeux de David se mirent à pétiller. Il lui répondit d'une voix attendrie mais rauque.*

Divine, tout comme toi.

*La voyant plonger dans ses pensées, David garda le silence. Elle observait la rose, sans parler. Apparemment, le cadeau lui plaisait beaucoup. Et c'était ce que David avait souhaité. Il voulait la rendre heureuse. Il voulait que ce soit la plus heureuse des femmes. C'était comme ça, quand il aimait. La passion le submergeait et il souhaitait tout le bonheur possible à sa dulcinée. David ferait tout pour qu'elle soit au comble de la joie.*

Je te suis.

*Dit-il, prenant sa main et la suivant jusque dans une pièce noire. C'était un coin qui inspirait le silence, la concentration... David fut tout de suite charmée par cette petite pièce, sans pouvoir se l'expliquer. Il observa ensuite la photographie que Laurenn avait fait de lui. Il était complètement naturel. On voyait une devanture de magasin à l'arrière-plan, puisque le cliché avait été pris au centre commercial. David souriait, des petites fossettes creusant ses joues. La photo était effectivement magnifique, mais David ne se vanterait jamais d'être un bon modèle. Il était bien trop modeste pour ça. Au lieu de ça, il félicita Laurenn, continuant son petit jeu.*

Pas que de la ville. Tu es la meilleure photographe de la Terre entière. Tu as un pris un cliché superbe sur le vif, sans flou ni rien... Tu es formidable!

Laurenn, contrairement à David, était du genre à rougir tout le temps. Ou non, elle rougissait lorsque le compliment qui lui était destiné lui allait droit au coeur. Et là en l'occurence s'entendre dire qu'elle était divine la touchait. Pas seulement pour ce que ce mot signifiait mais pour ce qu'il représentait. Parce qu'il provenait de David.
Un silence s'ensuivit donc puis elle le mena vers son antre, comme elle aimait à l'appeler. C'était son petit endroit rien qu'à elle, sa chambre noire. Elle n'autorisait personne à y entrer sans son autorisation. Là bien entendu elle avait invité David à y entrer, mais s'il s'y rendait seul il apprendrait très vite - et ce à ses dépens - qu'il ne fallait pas qu'il s'y risque une seconde fois. Un peu idiot certe mais elle tenait à son petit jardin secret. Si tant est qu'elle puisse avoir quoi que ce soit à cacher à son amoureux. Ce qui bien étendu l'étonnerait beaucoup. Enfin bon.

Une fois lui avoir montré sa photo, elle ne put s'empêcher de sourire au vue de ses petites fossettes qu'elle adorait. Elle serra alors un peu plus sa main et posa sa tête sur son épaule. Elle était formidable ... Cela la fit sourire de contentement. Mais hop doucement, trop de compliments et c'était elle qui allait doubler de volumes au niveau des chevilles.

"La meilleure photographe de la Terre tu dis ?! Voyons tu n'es pas très objectif. Et puis tu sais, une photo n'est belle que si ce qui s'y trouve l'est aussi. Donc là c'est toi qui est formidable."

Elle se redressa afin d'avoir ses yeux plantés dans les siens et passa la main dans ses cheveux. Libre. Ce mot prenait enfin tout son sens. Elle ne voulait pas tomber dans le gnangnan de base, mais elle se demandait tout de même comment elle avait pu passer ses long mois sans lui.

"Je suis heureuse d'être là avec toi. Merci d'avoir pensé au café ..."

Sans cette invitation à prendre un café, ils seraient sans doute encore là à se regarder de loin sans oser faire quoi que ce soit.

*Comment être objectif lorsqu'on est amoureux? David était du genre à tomber très facilement amoureux. Attention, il n'était pas du genre à tourner comme une girouette, dès qu'il voyait une belle fille passer. Mais lorsqu'il avait une relation, il la prenait vite au sérieux. C'était sûrement ce qui faisait fuir les filles de son âge. Même si elles se disaient matures, elles ne souhaitaient pas une relation sérieuse, du moins pas la plupart du temps. Elles préféraient profiter de la vie, pendant qu'elles étaient jeune... David était donc heureux en voyant que Laurenn prenait leur relation autant au sérieux que lui.
Il eut quelques secondes de silence, avant de répondre, son regard rivé sur Laurenn.*

Nous sommes donc un couple formidable. Heureusement qu'on ne se montre pas, on ferait des jaloux.

*David avait parlé sans réfléchir et ce qu'il venait de dire lui rappela qu'ils ne pouvaient se montrer en public. Décidément, il faudrait qu'il voit moins Nancy, elle déteignait sur lui! A force de l'entendre parler sans réfléchir, il faisait pareil! David fit une légère grimace et son regard montra qu'il était désolé.
Laurenn se dressa sur la pointe des pieds pour être à peu près à sa hauteur. David planta son regard dans le sien et fit un petit sourire lorsqu'il sentit sa main dans ses cheveux. Il la laissa faire et son sourire s'aggrandit légèrement à ses paroles.*

Merci d'avoir fait le premier pas au café...

*Murmura-t-il en posant son front contre le sien, doucement. Peut-être que David avait eu la bonne idée de lui proposer enfin un rendez-vous. Mais il ne savait pas s'il aurait été capable de lui dire ce qu'il ressentait si elle ne l'avait pas fait.*

Laurenn grimaça à son tour. Le fait qu'ils ne puissent pas se montrer était tout sauf le genre de chose qui la contentait. Mais elle ne prit pas pour autant la mouche suite à ce qu'avait dit David. Aucun sujet n'était taboo. Si pour eux la conception du bonheur devait se résumer à 'Pour vivre heureux, vivons caché', soit, il en sera ainsi. Après tout peu importe s'ils pouvaient ou non afficher leur amour au grand jour. Ils étaient ensemble et c'est tout ce qui comptait. Donc oui leur histoire n'allait pas être facile tous les jours mais quand on aime tous les obstacles sont franchissables.

"Oui tous les gens deviendraient vert de jalousie en nous voyant."

Le café. Jamais elle n'avait autant aimé cet endroit qu'à cet instant. Pour ce qui était du premier pas, elle l'avait seulement fait parce qu'elle s'était senti si bien en sa présence qu'elle n'avait pu se résoudre à repartir sans lui. Pour la première fois de sa vie elle s'était sentie en totale confiance. Et elle s'était très vite mise à rêver d'une longue histoire d'amour. De celle qui était on ne peut plus sérieuse et qui ne s'arrêtait jamais. De celle que vivait Heidi et Pete. David pouvait sembler bien trop jeune pour ça mais elle s'était rapidement rendu compte qu'il n'était pas comme tous ces jeunes qu'elle avait en cours. Il était de loin beaucoup plus sérieux, plus stable. Beaucoup plus qu'elle même.
Son regard visé dans le sien, descendit doucement vers sa bouche. Puis doucement elle l'embrassa. Avec lui elle ne sentait pas le besoin de parler. Elle était bien. Ses baisers, sa présence la comblaient.
Elle se détacha finalement de ses lèvres et esquissa un sourire.

"Trois mois à attendre, c'était idiot ..."

*David, soulagé de voir qu'ils pouvaient parler de tout sans problème, esquissa un petit sourire. Il prit la main de Laurenn et déposa un baiser au creu de sa paume. Verts de jalousie? Oh pire que ça! Les gens en mourraient de voir un couple si heureux et si beau! Mais se cacher était nécessaire, David le comprenait aisément. Il s'en contenterait et profiterait de Laurenn au maximum. De toute façon, le principal était tout de même qu'ils soient ensemble, et c'était le cas. Alors, mieux valait ne pas regarder les points négatifs... Ils étaient si minuscules par rapport au positif!

Aux derniers mots de sa compagne, David hocha la tête. Trois mois sans la voir, sans lui parler, ç'avait été une vraie torture. Mais tout deux savaient que leur emploi du temps et les vacances avaient contribués à les tenir éloignés l'un de l'autre. Mais le destin avait fait qu'ils avaient enfin réussi à se voir et Dieu seul savait à quel point ils en avaient été heureux. Doucement, il embrassa Laurenn. Le contact de leurs lèvres le fit sourire. Il s'écarta légèrement.*

Maintenant, nous sommes ensemble et pour longtemps...

» David Clarson
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